dimanche 9 janvier 2011

Ce jour-là







Willy Ronis fait partie des photographes qui comptent dans l'histoire de cet art récent.  Il est décédé il y a un an.  A la manière de Perec ou Brainard avec 'Je me souviens' - 'I remember' 'Ce jour-là' est un autoportrait en une cinquantaine de photos/textes qui relatent le moment de la prise de vue et racontent une anecdote, une histoire, une époque, une vie.
C'est aussi une leçon de photographie.  La photo c'est la machine à remontrer le temps, c'est une manière de regarder le temps qui a passé. J'ai commencé à faire de la photo il y a deux ans.  J'ai du prendre plusieurs milliers de clichés.  Pour le plaisir.  Pour le boulot.  Comme le dit Willy Ronis (et sans doute les autres photographes), on se souvient de toutes les photos que l'on a prises.  Quand on revoit le cliché, même des années plus tard, on revoit le moment, parfaitement.  J'ai toujours un petit appareil avec moi. Je prends une ou plusieurs photos chaque jour.  Depuis que je fais cela, le temps s'est ralenti. Garder toutes ces traces permet de repenser autrement le monde et la place qu'on y a.  Bien sûr, dans le cas de Willy Ronis, il y a un choix et un projet artistique.  Je n'en suis pas là.  C'est pour cela que ce livre est un bonheur, parce qu'au-delà des clichés, des histoires, il y a quantité de conseils, qui ne le sont pas volontairement, qui aideront qui comme moi cherche comment faire.  La technique est importante, mais l'intuition et le pourquoi cliquer à ce moment plutôt qu'un autre, c'est cela qui va faire que la photo sera bonne.  Et ce moment-là dépendra de qui l'on est et de ce qui nous remue à cet instant. 

 Willy Ronis - Ce jour-là - Folio, 2008 (Première édition Mercure de France, collection 'Traits et portraits', 2006)

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