jeudi 29 décembre 2011

Cyanure




Ce qu'il y a de chouette avec les fêtes, c'est qu'on reçoit des livres en cadeau. Il arrive que ce soit de belles découvertes. Il arrive que non. Je ne connaissais pas Camilla Läckberg, j'imagine que ce doit être une affaire qui roule, la couverture cartonnée spéciale fête, la présence de piles de Cyanure aux caisses des librairies me le font penser en tout cas. J'ai donc lu ce qui s'annonçait être un conte de Noël noir (oui je sais bien que les couvertures servent à vendre et n'ont parfois rien à voir avec le contenu...) et qui ne l'était pas.

Quoi dire ...? J'ai eu l'impression de me retrouver devant la télévision à regarder un épisode de Perry Mason ou de Derrick... vous voyez ce genre de série où tout est lent, où rien ne se passe vraiment où il n'y a pas vraiment de suspense, où le scénario est cousu de gros gros fil blanc... la différence, c'est que dans ces séries les acteurs sont plutôt corrects, alors que dans Cyanure, les personnages sont plus fades les uns que les autres.

La réunion de famille qui tourne mal c'est un classique, et depuis Festen un must; le huis-clos avec un meurtrier qui fait partie du groupe de personnes bloquées par une tempête de neige... pas de quoi être très étonné; le coup de théâtre qui clôt l'histoire (mais qui est un pétard tellement mouillé qu'il a du être sorti de la piscine juste avant) ne nous réveille même plus... Tout est convenu, attendu, su avant que ça ne se passe... Et si en plus il n'y a pas de style - oui, je sais, on dit écrit facilement ou qui se lit facilement... mais ça veut dire la même chose - aucune surprise dans le ton ou dans la forme qui pourrait nous faire dire que bon, finalement..., et bien on se dépêche d'arriver au point final.  Bref, une catastrophe...