mardi 4 décembre 2012

Toi et moi




Il nous arrive à tous de commencer un livre ou de regarder un film et de se dire que décidément ça ne marche pas, que c'est mal barré, que cette histoire ne tient pas la route. C'est ce qui se passe dès les premières pages de Moi et toi,  ce gamin qui fait croire qu'il est au ski avec les parents de ses amis de classe alors qu'il se cache dans la cave, ça ne marche pas. Alors, oui, on se dit que c'est pas grave, des histoires improbables, la littérature et le cinéma en sont remplis, mais l'ensemble a sa cohérence et le monde qu'on nous propose a ses règles et on finit, plus ou moins vite, d'y entrer. Ici, même pas. Et en plus c'est d'un ennui... Lorenzo, ce gamin pas comme les autres nous dit, est juste bizarre comme tous les adolescents de son âge. Pour le reste, les péripéties sont banales, il n'y a pas de suspens, pas d'intrigue, pas... rien... niente... c'est même pas écrit, mais ça, bon, c'est peut-être la traduction.

Enfin, allez, soyons de bon compte, il y a cette courte scène à l'hôpital, quand il retrouve sa grand-mère mourante et qu'il lui raconte l'histoire du petit robot nettoyeur de piscine sensé dégommer Saddam Hussein. C'est le meilleur moment de ce court roman, quoi... une/deux pages? c'est toujours ça.

Mais bon, on nous dit qu'Ammaniti est un des plus brillants de sa génération... on pouvait s'attendre à mieux.


ça finit comme ça :

"Je soulève le drap et prends sa main jaunâtre. Elle est aussi maigre que dans la cave. Son visage est détendu et elle est toujours belle. On dirait qu'elle dort. Je me penche sur elle et je mets mon nez dans son cou."

Moi et toi - Niccolo Ammaniti - Robert Laffont, 2012, 150p

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire