vendredi 7 décembre 2012

Quelques jours au Brésil




Terminer un livre où il est, notamment, question de Brasilia et d'Oscar Niemeyer le jour de la mort de celui-ci, c'est une coïncidence somme toute normale quand on lit Bioy Casares. On en est quasiment pas surpris. Comme on est pas surpris que les seules personnes à qui il prête beaucoup de sympathie et un peu de culture font partie de la délégation belge.

1960, Adolfo Bioy Casares part au Brésil à l'invitation du PEN Club. Il passera son temps à se demander ce qu'il fait là et à l'écrire dans ce bref journal de voyage. Elsa Morante, Alberto Moravia et Roger Caillois sont les célébrités qui font partie du voyage, ils n'ont pas l'air plus au fait du sens de leur présence. C'est que ces réunions d'écrivains sensés parler, alors qu'ils n'ont envie et besoin que d'écrire, ce n'est pas l'idée du siècle, mais bon, le Brésil veut montrer sa modernité, surtout à un Argentin... celui qui vient du pays rival et haï.

Il passera du temps à attendre des nouvelles d'Ophelia, une gamine avec qui... il la pense, sans vraiment y croire, sans doute plus âgée qu'elle l'est. On ne saura pas, mais on se doute. 

C'est donc bien un texte pour inconditionnels Bioy Casares. Pour qui a lu 'L'invention de Morel' et n'en est jamais vraiment sorti. On se jette sur tout ce que le bonhomme a écrit, forcément. Pour les autres...


Et c'est comme ça que ça finit :

"Sur mon bureau m'attend une enveloppe affranchie à Rio, adressée à Adolfo B. Casares. Je l'ouvre et trouve un bout de papier, sur lequel, je lis non sans difficulté une phrase et une signature tracées au crayon : Vieux porc, corrupteur de mineures, tu ne m'attraperas pas. Ophelia"

Adolfo Bioy Casares - Quelques jours au Brésil - Christian Bourgois, 2012, 88p

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