mardi 9 avril 2013

L'entrée du Christ à Bruxelles




Roooh la la... alors là... pffffff... on se dit que chouette, qu'on va passer un bon moment, et puis comme disait l'autre Bardaf c'est l'embardée... quel bazar, mais quel bazar!

L'idée de départ est bonne, on annonce (qui on..? on ne sait pas, mais on) que le Christ viendra à Bruxelles le 21 juillet, jour de fête nationale, ce qui, bien sûr, intrigue et agite la planète. Bruxelles? La Belgique? Pourquoi pas... Ensor a peint cet événement il y a quelques décennies, et puis, depuis le début du 20e siècle, la maman du petit Jésus est venue dire coucou à quelques enfants un peu partout dans le pays. Pourquoi pas donc?

Puis, plus rien. Dimitri Verhuslt propose une sorte de Belgique pour les Nuls, une succession de liste de faits et de personnages typiques, une suite de chapeau d'articles des pages actualités de n'importe quel quotidien, des considérations de somnambule, avec de ci de là l'un ou l'autre événement sensé nous tenir en haleine jusqu'à l'arrivée du Christ. C'est peu. C'est maigre. Et à vrai dire c'est chiant.

Mais... Mais cela n'empêche pas Dimitri Verhulst de multiplier les erreurs. Pêle-mêle et dans le désordre, il nous parle du Racing Anderlecht... du ministère des Affaires intérieures... du FC Bruxelles... du Centre pour l'égalité des chances et des mouvements contre le racisme... des Gilles de Binche qui lancent des mandarines... vous me dires que c'est la traduction... peut-être, mais... mais, il y a la mention du badmington au Jeux Olympiques de Munich en 1972, alors que ce n'est un sport olympique que depuis 1992... il y a les joueurs d'échecs du Greenwich qui ont disparu depuis deux ans... (oui oui, le texte flamand date de 2011, mais la moindre des choses me semble-t-il est de mettre à jour le texte lors d'une traduction, surtout dans une langue que liront les Bruxellois...). 

Ces imprécisions/erreurs n'auraient pas pesé lourd si le texte nous faisait sauter de bonheur sur notre chaise ou caler contre nos oreillers/coussins, mais non, même pas, on s'ennuie, on se demande ce qu'on a fait pour mériter ça et comme on dit à Bruxelles, on chie des barres.


C'est comme ça que ça finit :

Trop lâche pour vivre. Trop brouillard pour être mon propre dieu, le dieu de toutes mes heures.

Dimitri Verhulst : l'Entrée du Christ à Bruxelles - Denoël, 2013

 

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